Madeleine Tabart

1875 – 1970

Madeleine Tabart est l’artiste peintre qui a réalisé le rideau de la salle des fêtes communale de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Salle qui porte désormais son nom.

Sa famille était depuis longtemps implantée à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. De père en fils, ils étaient aubergistes, cabaretiers, marchands de vin.
Le père de Madeleine Tabart suivait la tradition en étant courtier en vin. Son activité ne semble pas s’être limitée à une zone géographique proche de Saint-Hilaire puisqu’une de ses filles est née à La Châtre dans l’Indre et une autre à Châteaudun dans l’Eure et Loir.

Biographie

• Madeleine, Jeanne, Marcelle est née, elle, à Orléans, le 10 janvier 1875. Ses parents habitaient alors au 22 rue des pensées.
• Elle se marie le 29 juin 1897 à Orléans avec Alexis Liger, entrepreneur de couvertures.
• Le couple s’installe alors au 63 boulevard Alexandre Martin à Orléans.
• De cette union naît le 9 janvier 1901 une fille, prénommée Germaine, Emma , Louise, Pauline.
• Deux années plus tard, le couple se sépare. Le divorce est prononcé le 26 juin 1912.
• Madeleine Tabart s’installe avec sa fille chez son père qui occupe la demeure familiale de Saint Hilaire, dans le quartier du Bourg l’Archer.
• Au recensement de 1911, elle déclare exercer le métier d’artiste peintre.

lE MÉTIER D’ARTISTE peintre

Son art semble reconnu, puisqu’elle participe à une exposition au musée des Beaux-Arts d’Orléans en 1906 et qu’une de ses œuvres figure, en 1908, au catalogue d’une exposition organisée au Grand Palais à Paris.

Au décès de son père en décembre 1912, Madeleine hérite de la maison hilairoise. Elle ne la conserve pas très longtemps et la vend vers 1918 ou 1919 à M. Blanc, propriétaire de l’hôtel Sainte Catherine d’Orléans.

Nous n’avons pas beaucoup de détails sur sa vie à partir de cette période.

Nous savons qu’elle garde des relations avec plusieurs familles de Saint-Hilaire qui l’hébergent.
Elle semble s’être spécialisée dans la réalisation de portraits de membres des familles bourgeoises de l’Orléanais.

Durant l’hiver 1937-1938, elle se rend dans les familles hilairoises pour réalise des esquisses de visages et expressions qui lui permettront de réalise le rideau de la salle des fêtes représentant un jour de marché à Saint-Hilaire Saint-Mesmin.

Plusieurs personnes ont témoigné de la forte personnalité et de l’originalité de l’artiste. Il n’était pas rare de la voir dans le village avec des bas de couleurs différentes sous des empilements de jupons.
Elle vivait spartiatement dans une pièce sans eau ni chauffage. Elle ne se nourrissait, dit-on, que de pain trempé dans du lait.

Lors de l’inauguration de la salle des fêtes, le 6 juin 1938, par le ministre Jean Zay, Madeleine Tabart a fini son œuvre qui met en scène une cinquantaine de personnages de la commune.

Elle décède le 23 décembre 1970 à Suresnes (Haut de Seine), au domicile de sa fille Germaine, professeur d’orthodontie.

Sa dépouille est inhumée dans le caveau familial de Saint-Hilaire Saint-Mesmin.

« La femme au chapeau de fourrure »

Son amie Jeanne Champillou a réalisé son portrait en 1939. Il s’agit de la gravure  intitulée « La femme au chapeau de fourrure » (pointe sèche 170×1740- 1939)