Les ancêtres Hilairois de Maurice Genevoix

Un écrivain au Panthéon

Pour rendre hommage à la « nation combattante », le Président de la République a souhaité faire entrer l’écrivain Maurice Genevoix au Panthéon, le 11 novembre 2020.

Des racines Hilairoises au XVIIIème siècle

Les racines de sa famille paternelle se trouvent dans la Creuse, à Dun-le-Palestel. Les aïeux Balichon et Cagnyer de la branche maternelle se situent au bourg l’Archer au XVIIIème siècle.

Claude, Dominique Balichon était maître chirurgien dans le quartier du bourg l’Archer. Il épousa, en 1765, Jeanne, Marie, Madeleine Cagnyer dont le père exerçait aussi la profession de maître chirurgien à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin.

Arbre d’ascendance simplifié de Maurice Genevoix

Maurice Genevoix est né le 29 novembre 1890 à Decize (Nièvre).  Un an après sa naissance, la famille Genevoix-Balichon s’installe à Châteauneuf-sur-Loire où les parents tiennent une épicerie-mercerie.

René, qui deviendra médecin, naît en 1893.

Maurice fréquente l’école communale de Châteauneuf à partir de 1896, puis entre au lycée Pothier d’Orléans en 1902.

Sa mère meurt brutalement le 14 mars 1903. Cette perte sera une éternelle déchirure qu’il évoquera dans ses futurs romans. Suite à cet événement, il s’évade souvent le long de la Loire où il passe la majeure partie de ses temps libres.

Il est ensuite admis au lycée Lakanal de Sceaux. Une carrière d’enseignant s’ouvre à lui lorsqu’il est reçu à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm en 1911. Deux ans plus tard, il présente son diplôme de fin d’études supérieures et envisage une carrière littéraire.

La guerre et la carrière littéraire

La Guerre – « Ceux de 14 »

Mobilisé en 1914, il doit interrompre ses études pour rejoindre le front comme sous-lieutenant. Il combat à la bataille de la Marne en 1915. Après avoir perdu son meilleur ami il est grièvement blessé au bras et au flanc gauche en 1915 près de la colline des Éparges. Après 7 mois d’hospitalisation il s’en sort, n’ayant plus l’usage de sa main gauche. Il est réformé et entreprend alors l’écriture de son témoignage de la Grande Guerre, mettant de côté sa carrière universitaire. Ses carnets de guerre paraissent en cinq volumes entre 1916 et 1923 puis sont publiés dans un recueil intitulé « Ceux de 14 »

Maurice Genevoix durant la 1ère Guerre Mondiale

La carrière littéraire – le Prix Goncourt « Raboliot » – L’Académie française

Il poursuit son travail d’écrivain, se consacrant surtout au récit du monde rural de sa Loire natale et à la description de la nature en harmonie avec les hommes. Observateur très attentif, très subtil, très profond de la vie des champs et des forêts, son style descriptif, exemplaire, peut être comparé à celui de Colette.

Il reçoit le Prix Goncourt pour son roman « Raboliot » en 1925.

En 1946, il est élu à l’Académie française et en devient le secrétaire perpétuel en 1958, poste dont il démissionnera en 1974 pour se remettre à l’écriture de romans. Il meurt le 8 septembre 1980.

Michel Genevoix à l’Académie française

Bibliographie

  • Cinq volumes de Ceux de 14 : Sous Verdun (1916), Nuits de guerre (1917), Au seuil des guitounes (1918), La Boue (1921), Les Éparges (1923)
  • Rémi des Rauches (1922)
  • Raboliot (1925)
  • La Boîte à pêche (1926)
  • Les Mains vides (1928)
  • Rroû (1930)
  • L’Assassin (1932)
  • Gai-l’Amour (1932)
  • Forêt voisine (1933)
  • Marcheloup (1934)
  • Le Jardin dans l’île (1936)
  • La Dernière Harde (1938)
  • Les Compagnons de l’Aubépin (1938)
  • L’Hirondelle qui fit le printemps (1941)
  • Sanglar (1946)
  • L’Aventure est en nous (1952)
  • Fatou Cissé (1954)
  • Routes de l’aventure (1959)
  • Au cadran de mon clocher (1960)
  • La Loire, Agnès et les garçons (1962)
  • Derrière les collines (1963)
  • Christian Caillard (1965)
  • Beau Français (1965)
  • La Forêt perdue (1967)
  • Images pour un jardin sans murs (1968)
  • Tendre bestiaire (1969)
  • Bestiaire enchanté (1970)
  • Bestiaire sans oubli (1971)
  • La Mort de près (1972)
  • Un jour (1976)
  • Loreleï (1978)
  • La Motte rouge (1979) Trente mille jours (1980)

Cet article est Extrait de la publication « Le Bourg l’Archer »,  éditée par la Société d’archéologie et d’histoire locale de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, 2018. En vente au siège de la Société 8€